« En ce moment, l’UE doit faire preuve de détermination et envoyer un message clair indiquant que nous défendons fermement nos valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, d’Etat de droit et de respect des droits de l’homme », indique la lettre, qui a été signée au nom de la Belgique par le ministre de l’égalité des chances, Rob Beenders.
La Commission a annoncé en février qu’elle souhaitait retirer le projet de directive de 2008 car il n’y avait aucune perspective d’accord. À l’époque, la Commission souhaitait étendre l’interdiction des discriminations fondées sur l’âge, le handicap, l’orientation sexuelle et la religion sur le lieu de travail à d’autres domaines, tels que la sécurité sociale, le logement, l’éducation et les soins de santé.
Toutefois, la proposition, qui visait à combler plusieurs lacunes dans la politique européenne de non-discrimination, doit être approuvée par l’ensemble des 27 États membres. Malgré des négociations interminables et des textes de compromis, il n’y a toujours pas de consensus en vue après dix-sept ans. L’Allemagne, l’Italie et la République tchèque continuent de soulever des objections.
Cependant, la Belgique, l’Estonie, la France, la Grèce, l’Irlande, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, l’Espagne et la Suède, qui est à l’origine de la directive, affirment dans la lettre que « le soutien à cette directive n’a jamais été aussi important ». Ils exhortent le Commissaire à l’égalité Lahbib à « un dialogue renouvelé et constructif avec les Etats membres qui ont encore des questions ».