La Commission européenne aide l’industrie chimique

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La Commission européenne aide l’industrie chimique

Le secteur de la chimie en Europe traverse une période difficile. Ces deux dernières années, pas moins de vingt sites ont été fermés sur le vieux continent. Lundi encore, Dow a annoncé trois fermetures d’usines en Allemagne et au Royaume-Uni. La multinationale américaine invoque les arguments désormais bien connus : coûts de production et d’énergie élevés, réglementations strictes, demande atone…

L’important pôle chimique autour du port d’Anvers est également touché. Selon le député européen Wouter Beke (CD&V/PPE), les installations chimiques du port fonctionnent actuellement à un « niveau historiquement bas ». « Au premier trimestre de cette année, l’utilisation de la capacité de production n’était que de 67,4 % », note-t-il.

La Commission veut intervenir. « La chimie est la mère de toutes les industries : plus de 96 % des biens produits dépendent de substances chimiques. Voici notre plan d’affaires pour assurer l’avenir de ce secteur crucial en Europe », a déclaré le vice-président Stéphane Séjourné mardi lors de la présentation du plan d’action.

La Commission établira une « alliance chimique critique » avec les États membres et les parties prenantes afin d’étudier le risque de fermeture d’usines. Ils dresseront un inventaire des sites de production et des vapocraqueurs essentiels à l’économie européenne. Ces sites pourraient bénéficier d’un soutien financier et d’une protection contre la concurrence déloyale des pays tiers.

La Commission souhaite également réduire la charge administrative qui pèse sur le secteur. La « simplification » administrative concerne, entre autres, l’étiquetage des substances dangereuses et les règles relatives aux engrais et aux cosmétiques, et devrait permettre à l’industrie d’économiser environ 360 millions d’euros par an.

Les Verts belges ne sont pas satisfaits. « Le secteur chimique, qui est le plus grand secteur industriel de notre pays, est confronté à d’énormes défis, mais la solution réside dans l’accélération de l’écologisation et de l’innovation, et non dans le recul des lois qui protègent notre santé et notre environnement », réagit la députée européenne Sara Matthieu (Verts).