La Commission européenne demande une politique d’intégrité plus stricte en Belgique

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La Commission européenne demande une politique d’intégrité plus stricte en Belgique

La Commission souligne depuis des années la nécessité de renforcer l’intégrité du système politique en Belgique. Cependant, elle doit une fois de plus noter que la réforme de la législation sur le lobbying est toujours en suspens, tout comme les nouvelles règles visant à lutter contre la politique dite de la porte tournante, par exemple par le biais de périodes de réflexion contraignantes pour les ministres et les membres du cabinet.

En outre, le manque de personnel et la durée des procédures restent une préoccupation pour l’État de droit belge. La Commission reconnaît que la Belgique a fait des efforts ces dernières années, mais le budget de la justice et le nombre de juges pour 100 000 habitants restent inférieurs à la moyenne européenne.

La Belgique, qui n’a un nouveau gouvernement que depuis janvier, n’est pas le seul pays à avoir stagné l’année dernière. Les 27 États membres n’ont pleinement mis en œuvre que 18 % des recommandations de 2024, ou ont au moins réalisé des « progrès significatifs ». Il y a deux ans, ce chiffre était encore de 25 %. Pour 43 % des recommandations, la Commission a enregistré « aucun » ou « des progrès limités ».

« Nous devons surveiller cela de près », a reconnu le commissaire européen à la justice, Michael McGrath, lors d’une conférence de presse. Toutefois, il a également mis en garde contre la tentation de tirer des conclusions sur la base d’une seule année. Selon l’Irlandais, « les fruits à portée de main » ont été cueillis et de nombreux États membres sont maintenant confrontés à des « réformes structurelles qui nécessitent plus de temps ».

En attendant, c’est la sixième fois que la Commission produit un rapport annuel sur l’État de droit dans tous les États membres. En ces temps de polarisation politique et de pression sur les institutions démocratiques, ce rapport cherche à dresser un état des lieux des piliers essentiels de la démocratie, tels que l’indépendance du pouvoir judiciaire, la lutte contre la corruption et le pluralisme des médias.