En outre, l’OBBB a supprimé les pénalités imposées aux constructeurs automobiles qui ne respectent pas les normes de consommation moyenne de carburant des entreprises. Ces normes ont été renforcées au cours des 50 dernières années et ont contraint les constructeurs automobiles à rendre leurs véhicules plus économes en carburant. Elles ont poussé les constructeurs à se lancer, par exemple, dans les hybrides et à construire certaines des premières voitures électriques modernes. Désormais, ils n’auront plus cette incitation supplémentaire à devenir plus propres en termes d’émissions.
Gardez un œil sur votre ville ou votre État
La disparition de l’aide fédérale aux VE ne signifie pas que toute aide gouvernementale est terminée aux États-Unis. « Je pense que les États prendront le relais », affirme M. Harris. Cela vaut donc la peine de faire quelques recherches pour savoir quelles sont les mesures d’incitation en vigueur dans votre région.
À ce jour, 11 États – la Californie, le Colorado, le Delaware, le Maryland, le Massachusetts, le New Jersey, le Nouveau-Mexique, New York, l’Oregon, le Rhode Island et Washington – se sont associés pour expérimenter de nouvelles politiques et de nouveaux programmes visant à promouvoir des véhicules plus propres.
Le mois dernier, au beau milieu d’une bataille avec l’administration Trump sur le pouvoir de la Californie de fixer ses propres règles en matière de qualité de l’air, le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, a demandé aux agences de l’État de trouver des moyens nouveaux et innovants de soutenir les véhicules à zéro émission. L’État prévoit toujours d’éliminer progressivement les ventes de nouvelles voitures à essence d’ici à 2035.
Restez optimistes, fans de VE
Les observateurs du secteur semblent certains d’une chose : malgré ce revers aux États-Unis, les véhicules électriques sont l’avenir. Ainsi, pendant que les consommateurs et les constructeurs automobiles américains tentent de trouver un moyen de faire face à l’incertitude, les progrès de l’électricité se poursuivent dans le monde entier.
Il faut s’attendre à ce que la Chine continue à produire des véhicules électriques bien construits et bon marché, et à les exporter dans le monde entier. « Les Américains sont de plus en plus attentifs à ces offres, et la demande finira par se manifester », affirme M. Nigro. Les entreprises américaines vont devoir suivre le mouvement, sinon… ». « C’est la crise existentielle à laquelle l’industrie est confrontée », ajoute-t-il.
M. Yoon, l’analyste d’Edmunds, s’attend lui aussi à ce que le nouveau projet de loi entraîne des difficultés électriques à court terme. Mais il pense qu’il y a de l’espoir. En fait, M. Yoon est tellement optimiste qu’il se permet une métaphore automobile. « En fin de compte, il s’agira d’un ralentisseur plutôt que d’un véritable obstacle », dit-il.
Cet article a été publié à l’origine sur le site wired.com.