La Chambre des représentants du Texas s’est à nouveau réunie sans quorum vendredi, les républicains s’agaçant des législateurs démocrates qui ont quitté l’État pour empêcher un vote sur un projet de loi de redécoupage que le président Donald Trump les a exhortés à adopter.
Le président de la Chambre des représentants du Texas, Dustin Burrows, a annoncé lors de la session de vendredi que les démocrates seraient tenus de percevoir leur salaire mensuel et leurs indemnités journalières en personne.
« Si la Constitution nous interdit de retenir les salaires, elle ne nous dicte pas comment les verser », a déclaré M. Burrows.
Le chef de la minorité parlementaire du Texas, Gene Wu, s’est moqué de cette menace. « Les membres du corps législatif sont payés 600 dollars par mois. Renoncer à notre salaire mensuel est un coût bien moindre que le prix de l’inaction », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Les dirigeants républicains gèlent également les budgets de fonctionnement mensuels des démocrates. « Les membres absents doivent également se présenter en personne pour obtenir l’approbation des remboursements de frais de voyage ou d’autres services de la Chambre, a déclaré M. Burrows.
La Chambre du Texas « a également contacté le sergent d’armes de la Chambre des représentants de l’Illinois pour lui demander de l’aider à faire revenir les membres absents ».
Mais cette demande ne fait pas beaucoup de progrès dans le nord du pays. « Aucun membre de la Chambre de l’Illinois n’est responsable de sa présence à ce simulacre de session antidémocratique du Texas », a déclaré Jon Maxson, directeur de la communication du président de la Chambre de l’Illinois.
« Nous continuons d’explorer de nouvelles voies pour obtenir le quorum et nous continuerons d’avancer jusqu’à ce que le travail soit fait », a déclaré M. Burrows aux membres présents vendredi, soulignant que l’autre point à l’ordre du jour – l’aide aux sinistrés des inondations qui ont frappé l’État le mois dernier – constituait une raison de revenir.
« Chaque heure d’absence est du temps volé aux Texans dans le besoin », a-t-il déclaré, faisant référence au projet de loi sur le redécoupage électoral que les républicains ont stratégiquement associé à l’aide aux victimes des inondations.
Le gouverneur de l’Illinois, JB Pritzker, a qualifié ces menaces de « grandioses », affirmant que son État protégerait les démocrates texans et que les plaintes civiles déposées au Texas n’avaient aucune incidence sur l’Illinois.
L’action de la Chambre des représentants vendredi est intervenue quelques heures après qu’un complexe hôtelier de la banlieue de Chicago, où séjournaient des législateurs démocrates, ait reçu une deuxième menace de mort.
La police locale, en coordination avec les démineurs du bureau du shérif du comté de Kane et l’unité K-9 de détection d’explosifs, a fouillé la zone et n’a pas trouvé d’engin explosif, selon un communiqué. Le centre hôtelier comptait 70 clients au moment des faits.
Une personne proche des démocrates texans, à qui l’on a accordé l’anonymat pour des raisons de sécurité, a déclaré qu’ils avaient quitté l’hôtel après une alerte à la bombe en début de semaine et a refusé d’indiquer le lieu où se trouve actuellement la délégation.