Prague – Ministre des Affaires étrangères Jan Lipavský (indépendant, candidat pour Spolu) s’est entretenu aujourd’hui au téléphone avec son homologue israélien Gideon Sa’ar. Il lui a notamment assuré que la République tchèque s’opposerait à la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël. Lipavský a fait cette déclaration aujourd’hui sur la chaîne X.
« J’ai exprimé mon souhait que la guerre à Gaza prenne fin le plus rapidement possible et que la situation humanitaire s’améliore », a déclaré le ministre. Il a discuté avec son homologue de la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël. « Je l’ai assuré que la République tchèque est et sera clairement contre – il n’est pas dans l’intérêt de l’UE de limiter son influence dans la région », a ajouté le chef de la diplomatie tchèque.
Président de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé la semaine dernière que la Commission proposerait des sanctions contre les ministres israéliens extrémistes et les colons de la Cisjordanie occupée, ainsi qu’une suspension partielle de l’accord d’association avec Israël. M. Lipavský a ensuite déclaré que de telles propositions n’étaient pas nouvelles et n’avaient pas encore trouvé de soutien au sein de l’UE.
Jeudi, les membres du Parlement européen ont approuvé une résolution qui, entre autres, condamne le blocus humanitaire israélien de la bande de Gaza, qui, selon eux, a provoqué une famine dans cette région. Selon les députés, le droit d’Israël à l’autodéfense ne peut justifier des actions militaires qui ne font pas de distinction entre les cibles et entraînent des souffrances insupportables pour la population civile. La résolution condamne également comme barbares les crimes commis par le mouvement terroriste Hamas et demande la libération immédiate de tous les otages israéliens détenus par le Hamas et ses alliés dans la bande de Gaza.
La guerre dans la bande de Gaza a éclaté en octobre 2023, lorsqu’Israël a lancé une offensive militaire en réponse à une attaque du mouvement terroriste Hamas et de ses alliés, au cours de laquelle les militants ont tué environ 1 200 personnes dans le sud d’Israël et en ont enlevé 251 autres en tant qu’otages. Selon les données actuelles du ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, au moins 64 905 Palestiniens ont été tués dans des attaques israéliennes depuis le début de la guerre, a rapporté l’AFP. L’ONU considère ces statistiques, qui ne font pas de distinction entre civils et militants, comme fiables et affirme que la majorité des victimes sont des civils. (16 septembre)