En revanche, l’option à 252 milliards de dollars comprendrait des batteries de missiles Patriot et des escadrons de contrôle aérien supplémentaires, des dizaines de nouveaux avions et des systèmes de nouvelle génération pour se défendre contre les attaques de drones et de missiles de croisière sur les principaux centres de population, les bases militaires et d’autres zones clés.
À l’autre extrémité du spectre, Harrison écrit que le « bouclier de défense aérienne et antimissile le plus robuste possible » coûtera quelque 3,6 billions de dollars jusqu’en 2045, soit près du double du coût du cycle de vie de l’avion de chasse F-35, le programme d’armement le plus coûteux de l’histoire.
Lors de son annonce dans le bureau ovale, le président Trump a placé la barre très haut pour le Dôme d’or, déclarant qu’il achèverait « le travail que le président Reagan a commencé il y a 40 ans, en mettant fin pour toujours à la menace des missiles sur la patrie américaine, et le taux de réussite est très proche de 100 % », écrit M. Harrison.
Les chiffres nécessaires pour parvenir à ce type de défense musclée sont stupéfiants : 85 400 intercepteurs spatiaux, 14 510 nouveaux intercepteurs aériens, 46 904 intercepteurs de surface supplémentaires, des centaines de nouveaux capteurs sur terre, dans les airs, en mer et dans l’espace pour détecter les menaces imminentes, et plus de 20 000 militaires supplémentaires.
La fusée Starship de SpaceX pourrait permettre à des milliers d’intercepteurs de missiles basés dans l’espace d’atteindre l’orbite à moindre coût.
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SpaceX
Personne n’a jamais placé d’intercepteurs de missiles dans l’espace et il en faudrait des milliers pour atteindre les objectifs les plus élémentaires du Dôme d’or. Une autre option présentée par Harrison dans son document consisterait à accélérer la mise en place d’un nombre limité d’intercepteurs basés dans l’espace qui pourraient se défendre contre une attaque moins importante de cinq missiles balistiques au maximum, ainsi que de nouveaux satellites d’alerte et de suivi des missiles, des intercepteurs basés au sol et en mer, et d’autres renforcements des forces de défense antimissile existantes.
Le coût de ces mesures est estimé à 471 milliards de dollars sur les 20 prochaines années.
Les partisans du projet du Dôme d’or affirment qu’il est beaucoup plus facile aujourd’hui de mettre en place des intercepteurs basés dans l’espace qu’il ne l’était à l’époque de Reagan. Les chaînes de montage commerciales produisent aujourd’hui des milliers de satellites par an, et leur lancement coûte moins cher qu’il y a 40 ans.
Un rapport publié en mai par le Congressional Budget Office (CBO), un organisme non partisan, a examiné l’effet de la réduction des prix de lancement sur les architectures potentielles du Dôme d’or. Le CBO a estimé que le coût du déploiement de 1 000 à 2 000 intercepteurs spatiaux serait de 30 à 40 % moins élevé aujourd’hui que ce qu’il avait constaté lors d’une précédente étude en 2004.
Mais le coût du déploiement de 2 000 intercepteurs spatiaux reste stupéfiant, allant de 161 à 542 milliards de dollars sur 20 ans, même avec les prix de lancement réduits d’aujourd’hui, selon le CBO. Aujourd’hui, la majeure partie des coûts serait liée au développement et à la construction des intercepteurs eux-mêmes, et non à leur lancement.