Vienne/Berlin (APA) – L’interdiction des moteurs à combustion prévue par la Commission européenne pour les voitures et les véhicules utilitaires légers a incité le ministre autrichien des Affaires économiques Wolfgang Hattmannsdorfer, du parti conservateur ÖVP, et son homologue allemande Katherine Reiche (CDU) à prendre des mesures : Tous deux ont exprimé leur soutien à l’ouverture technologique et à la reconnaissance des carburants neutres en CO2 lors d’une réunion de travail à Berlin concernant les objectifs de la flotte, comme l’a rapporté le ministère des affaires économiques à Vienne jeudi.
Les deux pays représenteront donc une position commune lors du prochain Conseil des ministres de l’UE qui se tiendra à Bruxelles lundi prochain, en ce qui concerne les objectifs de l’UE en matière de flotte. Avec les objectifs de flotte, la Commission européenne a introduit des limites contraignantes de CO2 pour les voitures et les véhicules commerciaux légers. À partir de 2035, aucune nouvelle voiture équipée d’un moteur à combustion ne sera autorisée. Dans la pratique, cela correspond à une interdiction technologique, même pour les moteurs à combustion qui pourraient fonctionner avec des carburants neutres pour le climat. En outre, les objectifs de l’UE en matière de parc automobile doivent présenter un certain degré de flexibilité, selon M. Reiche et M. Hattmannsdorfer.
Le « problème de La Havane »
La ministre allemande de l’économie et son homologue autrichien mettent également en garde contre le « problème de La Havane » : Si la vente de nouveaux véhicules à moteur à combustion est complètement interdite, il y a un risque que les véhicules existants soient utilisés plus longtemps. Cela se ferait au détriment des véhicules plus récents et plus respectueux de l’environnement. Le terme « problème de La Havane » est utilisé en référence à l’utilisation prolongée de vieilles voitures à Cuba en raison de l’embargo américain.
Toutefois, selon Reiche et Hattmannsdorfer, il faut également tenir compte du cycle de vie d’un véhicule. Non seulement les émissions, mais aussi les impacts environnementaux lors de la production et de la mise au rebut pourraient être pris en compte. « Ce n’est qu’avec une évaluation du cycle de vie que nous pouvons créer des conditions équitables, protéger le climat et être compétitifs », a déclaré M. Hattmannsdorfer.
En outre, M. Hattmannsdorfer, en tant que ministre de l’économie, a probablement à l’esprit l’importance économique de l’industrie automobile : En Autriche, plus de 300 000 emplois dépendent de ce secteur, qui contribue à hauteur de 8 % à la production économique du pays. (25.09.2025)