Bruxelles – La plupart des États membres de l’UE, y compris la République tchèque, demandent que de nouvelles modifications soient apportées au règlement sur la déforestation, qui a fait l’objet de nombreux débats. C’est ce qui ressort d’une lettre adressée au président de la Commission européenne, dont ČTK dispose. Ursula von der Leyen. La lettre a également été signée par le ministre tchèque de l’agriculture Marek Výborný et 17 autres ministres sur les 27 actuels.
« Dans sa forme actuelle, le règlement ne tient pas suffisamment compte des pays dotés de lois efficaces pour la protection des forêts et dont le risque de déforestation est négligeable », peut-on lire dans la lettre. « Au lieu de concentrer le règlement sur la déforestation là où le risque est le plus élevé, il impose des obligations bureaucratiques disproportionnées à des pays où la déforestation est manifestement insignifiante », ajoute le document.
Le règlement devait initialement entrer en vigueur à la fin de l’année 2024. La Commission européenne a ensuite proposé de reporter sa mise en œuvre d’un an. Cette proposition fait suite aux critiques des entreprises, de certains États membres, dont la République tchèque, et d’une partie des partenaires commerciaux des Vingt-sept. Les nouvelles règles devraient entrer en vigueur le 30 décembre 2025.
Les signataires de la lettre demandent que les règles de l’UE ne soient pas appliquées aux pays où le risque de déforestation est considéré comme faible. « Les exigences excessives et redondantes en matière de diligence raisonnable devraient être supprimées dans les pays où l’expansion agricole ne réduit pas de manière significative la surface forestière, peut-on lire dans la lettre. « Dans les pays désignés comme des pays à faible risque de déforestation, il faudrait accepter que les systèmes nationaux existants soient suffisamment solides pour démontrer que le respect de la réglementation sur la déforestation peut être correctement contrôlé », ajoute le document.
Le ministre tchèque de l’agriculture a critiqué le règlement à plusieurs reprises. « Nous ne remettons pas en question le problème mondial de la déforestation, mais la République tchèque et la plupart des États membres de l’UE n’y sont pas confrontés. Le problème est ailleurs, et il est nécessaire qu’il n’ait pas d’impact sur nos agriculteurs, nos forestiers, nos commerçants », a-t-il déclaré lors d’une réunion à Bruxelles à la fin du mois de mai. (7 juillet)