Le Danemark veut réformer les fonds de cohésion et avancer les demandes auprès de l’UE

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Le Danemark veut réformer les fonds de cohésion et avancer les demandes auprès de l’UE

Le Danemark souhaite, au cours de sa présidence tournante du Conseil de l’Union européenne au second semestre de cette année, des discussions pour réformer les fonds de cohésion dans le cadre du nouveau budget et des progrès dans le processus d’élargissement à l’Ukraine et à la Moldavie.

« Nous ne sommes pas contre les fonds de cohésion. […] La cohésion est un élément important de la stabilité sociale, de la cohésion sociale en Europe, mais le budget et les fonds de cohésion, qui représentent un tiers du budget, doivent être réformés, simplifiés, rendus plus efficaces et mieux répondre aux défis stratégiques auxquels nous sommes confrontés », a déclaré la ministre danoise des affaires européennes, Marie Bjerre.

La ministre s’adressait à la presse européenne, dont Lusa, dans la ville danoise d’Aarhus, lors du voyage de presse européen de la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE) exercée par le Danemark du 1er juillet au 31 décembre de cette année.

La proposition de la Commission européenne est attendue pour le milieu du mois, et peu après, Marie Bjerre prévoit une première discussion entre les pays de l’UE.

Selon la fonctionnaire, le Danemark aura « une approche très ambitieuse du budget » et ne fait plus partie des pays frugaux de l’UE.

« La politique du gouvernement danois n’est pas d’augmenter le budget ou d’avoir une dette commune, mais de faire en sorte que le budget soit plus élevé. […] nous ne rejetons rien à l’avance et nous entamerons cette discussion avec un esprit ouvert », a-t-elle assuré.

Le Portugal s’oppose à la réduction des fonds de cohésion, qui représentent 90 % des investissements publics dans le pays.

Après la présentation de la proposition de l’exécutif communautaire – une première partie sortira d’ici deux semaines et l’autre début septembre – il revient aux co-législateurs de l’UE (Conseil et Parlement) de négocier le prochain budget pour 2028-2035, le processus de négociation devant s’achever en 2026.

Le CFP est établi pour une période de sept ans et fixe les limites maximales de dépenses pour les différents domaines d’intervention.

Le budget actuel de l’UE à long terme se termine le 31 décembre 2027, après avoir débuté en 2021, et compte 1,21 trillion d’euros en engagements (aux prix de 2018), soit le montant total que l’Union peut s’engager à dépenser au cours de cette période.

Le budget de l’UE est financé par ses propres ressources, environ deux tiers des recettes provenant des contributions nationales, qui sont basées sur le revenu national brut de chaque pays.

Un autre sujet abordé par Marie Bjerre lors de sa rencontre avec la Lusa et d’autres médias européens à Aarhus a été l’élargissement de l’UE, qui se produit lorsque de nouveaux pays rejoignent le bloc communautaire.

Actuellement, les pays candidats à l’UE sont l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, la Macédoine du Nord, la Moldavie, le Monténégro, la Serbie, la Turquie et l’Ukraine.

« Si nous n’allons pas de l’avant avec l’élargissement et les réformes internes nécessaires, nous risquons de perdre certains de ces pays », a averti le ministre danois des affaires européennes, en faisant référence à l’Ukraine et à la Moldavie, des pays qui sont, respectivement, en guerre à cause de l’invasion de la Russie ou affectés par la désinformation russe.

« Nous risquons de perdre la stabilité dans ces pays. C’est une question de sécurité, et nous ne pouvons pas nous permettre ce luxe », a-t-elle conclu.

*** L’agence Lusa s’est déplacée à l’invitation de la présidence danoise du Conseil de l’UE ***