Strasbourg – Le Parlement européen a adopté à Strasbourg une résolution visant à préserver la mémoire des victimes de la période communiste d’après-guerre en Slovénie. Cette résolution a divisé les eurodéputés slovènes.
Les députés ont approuvé la résolution, initiée par l’eurodéputée slovène Romana Tomc (PPE/SDS), par 357 voix pour, 266 contre et 16 abstentions.
La résolution souligne l’importance de préserver la mémoire de toutes les victimes des régimes totalitaires et autoritaires en Europe, en mettant l’accent sur les crimes du régime communiste yougoslave en Slovénie après la Seconde Guerre mondiale, sur la question des massacres d’après-guerre et sur les fosses communes.
Elle demande aux autorités slovènes de continuer à enquêter sur les tombes cachées et comprend également un appel à une révision complète des archives des services secrets yougoslaves, exprimant l’opinion qu’une journée nationale de commémoration en Slovénie devrait honorer les victimes des régimes autoritaires et totalitaires, y compris le communisme.
Cette initiative a été lancée à la suite d’une pétition soumise au Parlement européen il y a deux ans, après que le gouvernement slovène du premier ministre Robert Golob a aboli le 17 mai comme journée de commémoration des victimes de la violence communiste au début de son mandat en 2022. Cette décision avait été prise par le gouvernement précédent, dirigé par Janez Janša, juste avant la fin de son mandat.
Les députés slovènes se sont opposés lors de l’adoption de la résolution. Alors que les eurodéputés du PPE ont exprimé leur satisfaction quant à l’adoption de la résolution, les eurodéputés des groupes de gauche S&D, Renew, et les Verts ont fermement condamné l’adoption de la résolution. (8 juillet)