L’organe préconise de « pousser » pour un accord avec Trump mais « de ne pas être naïf » et d’avoir des contre-mesures prêtes.

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L’organe préconise de « pousser » pour un accord avec Trump mais « de ne pas être naïf » et d’avoir des contre-mesures prêtes.

Bruxelles – Le ministre de l’Economie, du Commerce et des Entreprises, Carlos Cuerpoa préconisé ce lundi à son arrivée à une réunion des 27 à Bruxelles de « faire pression » pour parvenir à un accord qui résolve la guerre tarifaire lancée par les États-Unis, bien qu’il ait demandé de « ne pas être naïf » et de se mettre d’accord sur la deuxième série de contre-mesures pour qu’elle soit prête au cas où les négociations échoueraient dans le nouveau délai donné par le président américain, Donald Trump, du 1er août.

« Nous devons continuer à faire pression pour parvenir à cet accord et soutenir la Commission afin qu’elle puisse conclure cet accord avec les États-Unis », a-t-il déclaré dans des déclarations à la presse à son arrivée à la réunion des ministres du commerce de l’UE, tout en demandant également « d’être conscient, de ne pas être naïf et de préparer ces éventuelles contre-mesures au cas où le scénario que nous souhaitons tous ne se matérialiserait pas ».

Le ministre a ainsi estimé qu’il fallait envoyer un « message positif selon lequel il y a eu des avancées substantielles au cours des dernières semaines » et qu’il existe encore une possibilité d’accord avec les Etats-Unis. « Cet accord avec les Etats-Unis est toujours à notre portée », a déclaré le ministre. Cuerpo a déclaré, en invitant à « intensifier les efforts » dans les semaines à venir pour parvenir à une solution négociée et, par conséquent, à « continuer à tendre la main à la négociation ».

« Nous allons tous nous efforcer d’intensifier nos efforts pour y parvenir, et ce que nous devons continuer à faire, c’est avancer en parallèle, bien sûr, dans la préparation d’éventuelles mesures de rééquilibrage qui pourraient entrer en jeu si ce scénario d’accord ne se concrétisait pas en fin de compte », a-t-il résumé.

En outre, Cuerpo a souligné la nécessité de « continuer à progresser », notamment en « élargissant » le réseau de partenaires commerciaux « stratégiques » et a cité en exemple le « préaccord » annoncé dimanche entre l’Union européenne et l’Indonésie en vue de finaliser un accord de libre-échange d’ici le mois de septembre.

Ratification du Mercosur avant la fin de l’année

Il a également souligné la nécessité de « pouvoir ratifier » l’accord avec le Mercosur « avant la fin de l’année », dont les négociations se sont achevées en décembre dernier mais qui n’a pas progressé dans son approbation, attendant depuis lors que Bruxelles présente la proposition juridique permettant au Conseil d’entamer le processus de ratification – où il se heurte aux réserves de la France ou de la Pologne – et au Parlement européen.

Dans ce contexte, le ministre a soutenu l’exécutif communautaire dans sa décision de retarder encore l’entrée en vigueur de la première série de mesures de rétorsion sur 21 milliards d’euros d’achats aux États-Unis, que l’UE a conçues en avril pour répondre aux premiers tarifs américains sur l’acier et l’aluminium, mais qui ont été suspendues jusqu’à ce lundi pour laisser place à la négociation.

Bruxelles a annoncé ce dimanche qu’elle prolongeait la suspension jusqu’au 1er août, la nouvelle date limite fixée par la Commission européenne. Trumpqui a menacé d’imposer des droits de douane généralisés de 30 % sur les importations européennes à partir de cette date.

Le commissaire au commerce et négociateur avec Washington, Maros SefcovicCe lundi, Maros Sefcovic présente également aux États membres la liste finale d’une deuxième série de contre-mesures qui, initialement, devait affecter environ 95 milliards d’euros d’importations américaines, mais qui a été considérablement réduite après des négociations avec les capitales.

Finir d’identifier les produits

Interrogé sur la deuxième liste, Cuerpo a jugé nécessaire de « finir d’identifier » les produits inclus dans le paquet afin de « se préparer également à la mise en œuvre de ce deuxième paquet ».

Le ministre a également défendu que, malgré la menace de nouveaux tarifs douaniers lancée par le Trump ce week-end, la négociation se trouve dans « une situation similaire à celle de la semaine dernière » car les mesures annoncées par la Maison Blanche ne sont pas encore entrées en vigueur.

« Nous devons nous donner un espace de négociation. Nous verrons, une fois que nous aurons atteint les dates de début août, quelle est la situation et si les conditions sont remplies ou non », a-t-il poursuivi, défendant par la suite que l’Union européenne dispose des « outils nécessaires pour agir » au cas où les négociations dérailleraient. (14 juillet)